L’expression freelance et celle d’auto-entrepreneur sont considérées comme similaires dans la vie courante. Mais en réalité, il existe une différence considérable entre ces deux termes qu’il est important d’éclairer. Freelance et autoentrepreneur désignent tous deux des catégories de travailleurs, mais le premier traduit communément travailleur indépendant alors que le second rapporte à une réalité juridique donnée. Cet article vous en dit plus sur les termes Freelance et auto-entrepreneur puis précise la différence existante entre les deux.
Sommaire :
Freelance : de quoi s’agit concrètement ?
Définition du freelance ou travailleur indépendant
Le terme « freelance » est un mot anglais utilisé pour désigner le travailleur indépendant. En effet, c’est un professionnel qui travaille à son propre compte et qui propose des services à une clientèle qui requiert ses compétences. Il travaille pour des sociétés, des entreprises et particuliers qui sont à la recherche d’un travailleur indépendant pouvant réaliser certaines tâches externalisées.
Être freelance signifie que vous ne vous soumettez pas à une subordination, et vous décidez seul pour qui travailler. Cependant, notez que l’expression freelance en soi-même n’a aucune existence juridique, elle est communément acceptée dans le langage anglicisme.
Ce mode de travail est de plus en plus répandu en France, avec plus de trois millions de travailleurs indépendants dénombrés. Ainsi, le statut de freelance regorge assez de français, mais séduit, par la même occasion, les entités qui sous-traitent leurs activités (la maintenance, l’informatique, etc.).
Quels services offerts en freelance ?
Les travailleurs indépendants offrent notamment leurs services dans les domaines du numérique et de l’information comme :
- La création et le développement web ;
- L’analyse des données ;
- La production de contenus ;
- Le webdesign ;
- Le marketing digital ;
- Etc.
Il est aussi possible d’offrir des services dans plusieurs domaines variés, hormis les métiers du digital. Vous pouvez, par exemple, décider d’avoir le statut freelance pour exercer une profession liée au commerce ou à l’artisanat.
Quelles sont les conditions d’exercice ?
Bien que le terme freelance n’a pas en soi-même une valeur juridique, avoir ce statut nécessite plusieurs conditions comme le fait d’avoir un numéro SIRET. Pour avoir ce numéro, il est nécessaire d’opter pour un statut juridique sous lequel vous allez fonctionner. À cet effet, vous avez le choix entre le statut d’autoentrepreneur, la SASU ou l’EURL. Comme vous pouvez le constater, celui qui exercice en freelance peut être un auto-entrepreneur, mais pas nécessairement.
En outre, en freelance, vous n’êtes pas en contrat à durée déterminée ni en contrat à durée indéterminée. Ce signifie que vous avez une grande flexibilité dans l’organisation de votre travail, et vous pouvez travailler de n’importe où (chez le client, à la maison ou dans un espace de coworking).
VOIR AUSSI : Démission : quelles conséquences selon le type de contrat ?
Auto-entrepreneur : de quoi s’agit-il ?
Définition
Le statut d’auto-entrepreneur apparait comme étant une des possibilités que dispose un freelance ou un travailleur indépendant afin d’exercer une activité de son choix. Comparativement au freelance, l’auto-entrepreneur correspond à une réalité juridique spéciale, c’est-à-dire que le travailleur indépendant choisit de diriger une entreprise individuelle qui est liée à un régime fiscal et à un régime social.
On peut donc dire qu’un auto-entrepreneur est directement un freelance dans le langage courant. En revanche, un freelance n’est auto-entrepreneur que s’il dispose d’un statut juridique lui permettant de se mettre à son propre compte.
Que faire en auto-entrepreneur ?
Plusieurs activités peuvent être effectuées par un travailleur indépendant ayant le statut d’auto-entrepreneur : le commerce, l’artisanat ou les professions libérales. Cependant, certaines activités ne peuvent faire partie du lot, il s’agit :
- Des activités agricoles ;
- Des activités qui sont liées à la Taxe sur Valeur ajoutée immobilière (TVA immobilière) ;
- Des professions de santé (hormis la médecine douce ou alternative) ;
- Des activités artistiques qui requièrent le droit d’auteur.
Quelles sont les conditions requises ?
Être auto-entrepreneur traduit que vous êtes un freelance qui est soumis à un régime simplifié de l’auto-entreprise. Il s’agit d’un régime bien encadré, c’est-à-dire qu’il y a différentes règles à respecter. Au nombre de ces règles, l’auto-entrepreneur n’est pas autorisé à excéder un niveau donné en ce qui concerne son chiffre d’affaires. Les plafonds des activités d’achat et de revente et des prestations artisanales ou commerciales sont respectivement de 176 200 Hors Taxe et de 72 600 hors taxe.
Un travailleur indépendant ayant le statut d’auto-entrepreneur ne peut pas déduire les frais de fonctionnement liés à ses activités, il règle alors les charges sociales dessus. En dehors de cela, l’auto-entrepreneur regorge plusieurs avantages tels que :
- La comptabilité qui est limitée à la tenue d’un livre de recettes et de dépenses ;
- La simplification du calcul des cotisations sociales (on applique seulement un pourcentage au CA) ;
- Le déblocage d’un capital social n’est pas obligatoire.
De plus, les auto-entrepreneurs ne sont pas redevables et n’ont pas à facturer la TVA, à condition qu’ils n’excèdent pas un seul prédéfini de CA.
VOIR AUSSI : Entreprise en difficulté : tout savoir sur le prêt à taux zéro (PTZ)
Quelles sont les différences notables entre freelance et auto-entrepreneur ?
La différence principale à noter est que l’auto-entrepreneur (encore appelé micro-entrepreneur) met en place une petite entreprise et travaille à son propre compte, c’est-à-dire qu’il est son propre patron. En ce qui concerne le freelance, il offre une prestation ou un service et est, par conséquent, sous contrat avec une entreprise ou un particulier. Au vu de cela, le freelance doit tout de suite répondre à l’exigence de sa clientèle.
De plus, un auto-entrepreneur peut accepter de travailler pour le compte d’un autre emploi, en ayant sa micro-entreprise , ce qui n’est pas le cas avec le freelance. Enfin, si l’auto-entrepreneur ne faire pas usage d’un bien foncier dans le cadre de sa profession, il peut le rendre insaisissable en le déclarant auprès d’un notaire, ce qui n’est possible avec le statut freelance.
Quel statut d’entreprise privilégier en freelance ?
Pour exercer son activité en tant que freelance ou travailleur indépendant, auto-entrepreneur n’est pas le seul régime existant. Vous pouvez aussi envisager les autres statuts juridiques :
Entreprise individuelle classique (EI)
L’entreprise individuelle classique est simple à créer, puisqu’il n’y a pas de statut à rédiger, pas de capital social définir, mais vous devez payer de l’impôt sur le revenu. Les biens personnels ne sont pas distingués des biens d’EI, ce qui signifie qu’ils peuvent être saisis en cas de dette. Entreprise Unipersonnelle à Responsabilité limitée (EURL)
L’EURL est soumis également à l’impôt sur le revenu, avec possibilité de développer rapidement vos activités de freelance, en raison du plafond de CA qui n’est pas défini. Aussi, les biens dont vous disposez ne peuvent, en aucun cas, être confondus aux biens de la société.
Société par Action Simplifiée Unipersonnelle (SASU)
La SASU est de base soumise à l’impôt, et il n’y a pas de plafond prédéfini pour le CA. Il faut toutefois retenir que la création d’une entreprise sous ce type de statut est plus complexe que l’EURL, puisque les statuts ne sont pas rédigés à l’avance.